Gare du Nord : Sarkozy et Royal s'invectivent

Publié le par romano_33

TF1/LCI Election présidentielle 2007 Nicolas Sarkozy à la Gare du Nord, le 28 mars 2007
Tandis que ses rivaux PS et UDF déplorent l'échec de la droite en matière de sécurité, le candidat UMP salue la "maîtrise" de la police.

Nicolas Sarkozy s'est rendu à la gare du Nord mercredi, où il a pris le train pour Lille.

Le thème de l'insécurité fait son grand retour dans la campagne. Au lendemain des violences de mardi à la gare du Nord, les candidats à la présidentielle se sont affrontés par médias interposés sur les causes de ces débordements. Ségolène Royal voit dans ces évènements "l'échec sur toute la ligne de la droite" en matière de sécurité depuis 2002. "Bien évidemment les voyageurs doivent payer leur billet. Mais qu'un simple contrôle puisse dégénérer dans un affrontement aussi violent prouve que quelque chose ne va plus", a-t-elle déclaré sur Canal+. Selon elle, "les gens sont dressés les uns contre les autres, ont peur les uns des autres. La police a parfois peur de se rendre dans certains quartiers ou de procéder à certains contrôles". Avant de conclure : "Ce n'est pas la République". Appuyant les propos de sa candidate, le maire de Paris Bertrand Delanoë a estimé que "de tels débordements, après la crise de l'automne 2005, confirment notamment l'erreur magistrale qu'a constitué la suppression de la police de proximité".

Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de réagir à ces accusations. "Si Mme Royal veut régulariser tous les sans-papiers et si la gauche veut être du côté de ceux qui ne paient pas leur billet dans le train, c'est son choix. Ce n'est pas le mien", a-t-il déclaré à la gare du Nord, juste avant de prendre un train pour un déplacement de campagne à Lille prévu de longue date. "Je ne serai pas du côté des fraudeurs, des tricheurs, des malhonnêtes. Je suis du côté des victimes", a-t-il ajouté un peu plus tard. Le candidat UMP a encore estimé qu'il n'était "pas normal que des gens interviennent" pour s'opposer à une interpellation et que "les forces de l'ordre ont réagi avec beaucoup de maîtrise".

Bayrou veut sortir du "climat d'affrontement perpétuel"

De son côté, François Bayrou a jugé que les heurts qui ont éclaté entre jeunes et forces de l'ordre étaient l'illustration du "climat d'affrontement perpétuel" dont la société a besoin de sortir. "C'est une société qui a des tensions extrêmement fortes, dans laquelle il y a des rancœurs, (où) un certain de nombre de catégories de jeunes et de moins jeunes ont le sentiment d'être en affrontement avec d'autres catégories, comme les policiers", a-t-il analysé lors de l'émission "Questions d'Info" Le Monde-France Info-LCP-Assemblée nationale. Pour sortir de cette situation, le candidat centriste a proposé de rendre à la police "son rôle de prévention et d'accompagnement" et d'expliquer aux jeunes "que ces incidents se retournent contre eux".

Au sein du gouvernement, on joue l'apaisement : Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale, appelle à "ne pas mélanger" les "quelques incidents" survenus à la gare du Nord et "les banlieues françaises". Tout à l'opposé de Philippe de Villiers : pour le candidat du MPF, "la société a tourné du côté des malfrats. Des bandes ethniques sont installées sur notre territoire et considèrent que même la gare du Nord, c'est leur territoire".

source LCI.fr

Publié dans Actualité

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<br /> <br /> Je vous remercie pour tous ces information, que je trouve très intéressantes et importantes.<br /> <br /> <br /> <br />
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