Bus incendié...
Agés de 15 à 17 ans, ils ont été interpellés ce matin à Marseille dans le cadre de l'enquête sur l'incendie criminel d'un bus samedi qui a fait une victime.
Ils encourent 30 ans de prison.
Agés de 15 à 17 ans, ils sont soupçonnés d'avoir participé à l'incendie criminel d'un bus qui a fait une victime grave samedi soir à Marseille. Cinq mineurs ont été appréhendés mardi à l'aube dans deux quartiers situés au nord de la cité phocéenne. C'est ce qu'a annoncé le procureur de la République Jacques Beaume.
L'opération de police a débuté dans des immeubles de la cité des Oliviers, située à quelques centaines de mètres du rond-point où le bus de la RTM a été incendié. Elle s'est poursuivie dans la cité voisine des Lilas. L'opération qui a mobilisé une cinquantaine d'agents de la brigade criminelle et des brigades anti-criminalité (BAC) s'est terminée vers 07H15 du matin. Elle s'est déroulée sans incidents. "C'est mon fils, il a quatorze ans, il a un alibi", a crié un père lorsque son garçon a été emmené par les policiers. Selon Le Parisien de mardi, les auteurs présumés de l'incendie auraient été filmés par le système vidéo du bus décrypté par les enquêteurs.
Ils encourent 30 ans de prison
Interpellés dans leur famille "sur la base de témoignages", les suspects ont été placés en garde à vue. Ces mineurs sont tous "un peu connus" et pour l'un d'eux "gravement connu des services de police", selon le procureur. Le procureur devrait décider mercredi soir ou jeudi matin s'ils sont déférés en vue d'une mise en examen. Ils encourent une peine de 30 ans de réclusion criminelle, l'enquête visant un incendie volontaire ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente.
Mama Galledou, grièvement blessée samedi soir, est toujours entre la vie et la mort après avoir été brûlée à 60% au visage, aux jambes, aux bras et au thorax. "Elle a passé avec succès le cap difficile des premières 36 heures mais nous ne pouvons toujours pas faire de pronostic pour les jours à venir. Le délai pour se prononcer est de trois semaines", indiquait lundi Jean-Claude Manelli du service des grands brûlés de l'hôpital de la Conception. La jeune femme est toujours sous respiration artificielle. Une manifestation de soutien était prévue en fin de matinée dans la cité phocéenne à l'appel de la faculté où elle a récemment obtenue un master en nutrition.
(Avec agence)