Cécillon : "je n'ai pas voulu tirer sur elle"

Publié le par romano_33

Marinette Chapuis Musanot, la belle-mère de Marc Cécillon (gauche), accompagnée de sa petite fille Céline Cécillon (droite), le 6 novembre 2006

Le procès en assises de l'ex joueur du XV de France pour le meurtre de sa femme en 2004, alors qu'il était saoul, s'est ouvert lundi à Grenoble.

Marc Cécillon risque la perpétuité.


Les yeux rivés au sol sous le regard fuyant de ses deux filles, mais toujours ce corps massif de rugbyman (1,92 m, 110 kilos). L'atmosphère était lourde à l'ouverture lundi matin du procès de Marc Cécillon, accusé du "meurtre avec préméditation" de sa femme en 2004, devant la cour d'assises de l'Isère à Grenoble. Commençant par un "Bonjour à tous" gêné, l'ancien international, costume noir et cravate, a décliné son identité sans regarder ses filles, Angélique et Céline, qu'il voyait pour la première fois depuis le meurtre de sa femme.

Ces dernières ont fondu en larme à l'arrivée de leur père, menotté. Elles ont aussi quitté la salle d'audience juste avant la lecture de l'arrêt de renvoi, avant d'y revenir. Lui n'a levé les yeux que pour répondre au président de la cour. Expliquant qu'il n'y avait pas grand-chose à préciser, Marc Cécillon a juste affirmé : "je n'ai pas voulu tirer sur elle". L'après-midi devait être consacrée à l'enquête de personnalité de l'ancien champion avec les auditions de plusieurs personnalités du monde du rugby, notamment Bernard Lapasset, président de la Fédération française (FFR), et Jo Maso, manageur du XV de France. Le verdict est attendu vendredi.

Alcool et jalousie

La belle-mère de l'ex-joueur, qui risque la réclusion criminelle à perpétuité, a expliqué durant une interruption de séance avoir évoqué avec son gendre son problème d'alcool, sans jamais le nommer : "Je n'ai jamais prononcé devant lui le mot alcool, mais je lui disais : tu es malade, tu dois te soigner (...) Je voulais l'emmener chez le docteur". "Il sait que je ne lui pardonnerai jamais", a-t-elle ajouté.

Marc Cécillon, aujourd'hui âgé de 47 ans, a abattu son épouse Chantal avec un 357 Magnum le 7 août 2004 lors d'une fête organisée par des amis à Saint-Savin (Isère). L'arme du crime était exposée à la barre lundi matin. Le rugbyman, qui avait beaucoup bu cette nuit-là, avait été prié par ses hôtes de quitter les lieux. Mais il était revenu une demi-heure plus tard et avait tiré à cinq reprises en direction de sa femme. L'homme à l'impressionnant gabarit avait ensuite été maîtrisé avec beaucoup de difficultés. Selon des experts psychiatriques, Marc Cécillon était au moment des faits miné par l'alcool et la dépression et hanté par une jalousie maladive. Durant ses deux ans de détention, il a suivi une cure de désintoxication.

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Y
                 Je ne connais pas Angélique et Céline Cecillon mais je me sens touché par ce qui leur arrive.
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